Les services de sécurité algériens ont déclaré mercredi avoir déjoué des attaques armées planifiées par un groupe séparatiste bénéficiant d'une aide de pays étrangers, dont Israël, ont rapporté les médias locaux.
L'agence de sécurité DGSN a déclaré que la police avait démantelé cette semaine un réseau lié au Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), un groupe qui cherche à obtenir l'indépendance de la région de Kabylie et considéré comme une organisation "terroriste" par les autorités algériennes.
Selon l'agence Reuters, la télévision algérienne Ennahar TV a affirmé que l'attaque avait été planifiée par des séparatistes aidés par "l'entité sioniste" ainsi que par un pays d'Afrique du Nord. Si le deuxième pays n'a pas été nommé, l'Algérie a avancé par le passé que le MAK était soutenu par Israël et le Maroc.
L'agence de sécurité a indiqué que les 17 personnes qui ont été arrêtées dans le nord-est de la Kabylie, sont accusées d'avoir planifié "des actions armées visant à porter atteinte à la sécurité du pays".
Les suspects ont admis avoir été "en contact permanent via Internet avec des tiers étrangers opérant sous le couvert d'associations et d'organisations de la société civile" basées en Israël et dans un pays d'Afrique du Nord, précise le communiqué.
En août, l'Algérie a rompu ses relations avec le Maroc, l'accusant d'"actions hostiles", après que Rabat a exprimé son soutien à l'autodétermination de la Kabylie, un bastion de la minorité amazighe (berbère). Or, Alger s'oppose fermement à toute velléité d'indépendance de cette région.
Les relations tendues entre l'Algérie et le Maroc se sont détériorées ces derniers temps, après une reprise du conflit au Sahara occidental l'année dernière.
Le Maroc considère que l'ancienne colonie espagnole fait partie intégrante de son royaume, mais l'Algérie a soutenu le Front Polisario, un mouvement qui cherche à y obtenir l'indépendance.