Il est urgent d’activer le processus d’intégration régionale, afin d’accélérer la transformation économique de l’Afrique. C’est ce qui ressort de la cérémonie d’ouverture des Assemblées
annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui s’est tenue le 12 juin à Malabo, en Guinée Equatoriale, sous le thème : « L’intégration régionale pour la prospérité économique
de l’Afrique ».
Lors de cette rencontre, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait remarquer que « séparée et divisée, l’Afrique est affaiblie. Rassemblée et unie, l’Afrique est inarrêtable ». Et
d’appeler les gouvernements africains à supprimer les barrières non tarifaires, estimant que « la suppression de ces barrières suffira, à elle seule, à accroître le commerce intra-africain d’au
moins 53% et potentiellement de le doubler ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef d’Etat de la Guinée Equatoriale , Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Dans son allocution d’ouverture, le président guinéen a rappelé que son
pays, autrefois l’un des les plus pauvres du monde, s’était radicalement transformé pour devenir l’un des pays au revenu par habitant les plus élevés du continent. D’après lui, « le
développement ne relève pas du revenu par habitant, mais plutôt de l’accroissement des opportunités offertes aux personnes pour qu’elles puissent mener une vie plus digne ».
La BAD a investi plus de 13 milliards de dollars en Afrique Centrale
L’intégration régionale constitue l’une des cinq grandes priorités stratégiques, « High 5 », de la BAD pour accélérer la transformation économique de l’Afrique. Ces dernières années, la
Banque a investi plus de 13 milliards de dollars américains en Afrique centrale. « Et pour chaque dollar que nous y avons investi, la région a généré 36 dollars, un taux de rendement incroyable
de 36 ! », s’est félicité Akinwumi Adesina. Parmi ces investissements figure la réalisation du réseau à fibre optique de la région d’Afrique centrale. Reliant ses populations au moyen d’un accès
plus rapide et moins onéreux à l’Internet, ce réseau a donné un coup de fouet à l’activité économique et à l’intégration régionale.
« Les opportunités économiques de l’Afrique, qui sont illimitées, suscitent partout un grand enthousiasme. La zone de libre-échange continentale en Afrique, qui vient d’être ratifiée, fera du
continent la plus grande zone de libre-échange dans le monde, avec un PIB combiné de plus de 3 300 milliards de dollars américains », a conclu le président Adesina.